Règlement-Terre

Aujourd’hui comme hier notre relation avec la terre n’a jamais été simple ! Le premier homme déjà, nous dit la Bible, fut chassé du Paradis terrestre pour en avoir enfreint la seule règle : « tu ne cueilleras pas du fruit défendu ».

9.000 ans A.C. sur les rives du Nil et de l’Euphrate, avec l’invention de l’Agriculture l’homme s’est émancipé de son état de chasseur-cueilleur. Dès lors, acteur de son propre environnement il va domestiquer les plantes et animaux qui l’accompagneront dans son développement. Ce faisant cependant, il prend conscience de franchir une « limite naturelle ». En conséquence, semailles et moissons sont sacralisées et dédiées aux divinités de la Nature dont il faut s’assurer les bonnes grâces.

Plus près de nous, sous le régime féodal, le Seigneur est seul maître du foncier. Il en gère l’usage et la transmission. Le droit de chasse ou de cueillette pour les manants, celui de pâturage et transhumance pour les bergers, doivent cohabiter avec ceux des laboureurs et des cultivateurs et cela ne va pas sans créer de problème ni conflit. Il en naîtra au cours des siècles un droit coutumier qui aujourd’hui encore alimente bien des débats.

Au cours de ces 11.000 ans d’histoire, une constante : Peut-on se prévaloir d’un droit de « propriété » pour ignorer toutes les conséquences que notre activité occasionne à notre environnement commun ? Comment concilier tous ces besoins et avantages et les soutirer à la terre sans la détruire ?

Qu’en est-il chez nous en Wallonie ? c’est la question à laquelle nous tâcherons de répondre au cours de cette journée consacrée aux Règlements qui encadrent l’activité agricole.

Un seul objectif lors des débats que vont alimenter nos conférenciers : prendre conscience de la responsabilité qui est la nôtre aujourd’hui pour faire en sorte que l’agriculture soit encore notre histoire commune demain.

À bientôt à Attert,

Pour le Comice d’Arlon
Le secrétaire
Paul Depauw